Sri Aurobindo
Aurobindo Ghose, né en 1872 au Bengale et mort en 1950 à Pondichéry en Inde.
Philosophe, poète et écrivain, Sri Aurobindo fait ses études en Angleterre, où il est diplômé de l'université de Cambridge à 20 ans. Il retourne dans son pays au service de l'état de Baroda et assimile l'esprit et la culture indienne tout en s'engageant dans la voie du yoga. Soupçonné de participer de façon active et violente à l'indépendance de l'Inde, il est emprisonné par les Britanniques en 1907. Pendant un an, il met à profit son emprisonnement pour vivre des expériences spirituelles majeures. Acquitté mais toujours menacé, Sri Aurobindo part à Pondichéry, encore sous administration française et fonde une communauté spirituelle (voir
Sri Chinmoy). Jusqu'à son départ en 1950, il se consacre entièrement au yoga et développe son propre yoga intégral, combinant la vie spirituelle et la vie active, réconciliant esprit et matière.
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Les autres citations de Sri Aurobindo :
Dieu conduit l'homme alors même que l'homme s'égare ;
La nature supérieure veille sur les trébuchements de l'être mortel inférieur ;
Telle est la confusion et telle est la contradiction
Dont nous devons nous échapper dans une connaissance claire,
En l'unité du moi qui seule est capable d'une action impeccable.
Méfie-toi de l'homme
Qui n'a jamais échoué ni souffert ;
Ne t'attache point à son sort,
Ne combats pas sous sa bannière.
Les hommes parlent d'ennemis, mais où sont-ils ?
Je ne vois que des lutteurs d'un camp ou d'un autre
Dans la grande arène de l'univers.
Tout est tranquille dans les profondeurs de l'océan,
Mais, à la surface, gronde le tumulte joyeux
De ses clameurs et de sa course au rivage ;
Il en est de même pour l'âme libérée
Au milieu d'une action violente.
L'âme n'agit point : simplement, elle exhale
Du fond d'elle-même une action irrésistible.
Tant qu'une Cause
A de son côté une seule âme
Dont la foi est intangible,
Elle ne peut pas périr.
Que tes vertus ne soient pas du genre
Que les hommes louent ni récompensent,
Mais de celles qui contribuent à ta perfection
Et que Dieu dans ta nature exige de toi.
Les poètes font grand cas
De la mort et des afflictions extérieures,
Mais les seules tragédies
Sont les échecs de l'âme,
Et la seule épopée,
L'ascension triomphante
De l'homme vers la divinité.
Si ton but est grand et tes moyens petits,
Agis tout de même,
Car c'est seulement par l'action
Que ceux-ci peuvent croître pour toi.
Si ton cœur est troublé au fond de toi,
Si pendant de longues saisons tu ne fais aucun progrès,
Si ta force défaille et se plaint,
Souviens-toi toujours de la parole éternelle
De notre Amant et Maître ;
"Je te libérerai de tout péché et de tout mal, ne t'afflige point."
Tout n'est pas réglé
Quand une cause est humainement perdue et sans espoir ;
Tout est réglé
Seulement quand l'âme renonce à son effort.
Accepte le monde tel un théâtre de Dieu ;
Sois le masque de l'Acteur
Et laisse-Le jouer à travers toi.
Si les hommes te louent ou te sifflent,
Sache qu'ils sont aussi des masques,
Et prends le Dieu intérieur
Pour seul critique et seul spectateur.
La béatitude est le but de Dieu pour l'humanité ;
Obtiens ce bien suprême pour toi-même d'abord,
Afin que tu puisses le distribuer
Entièrement à tes semblables.
Ce que le libéré voit en son âme
Sur le sommet de sa montagne,
Les héros et les prophètes viennent le proclamer
Et l’accomplir dans le monde matériel.
Quand nous avons dépassé les savoirs,
Alors nous avons la connaissance.
La raison fut une aide ;
La raison est l'entrave.
Aimer Dieu en excluant le monde,
C'est Lui donner une adoration intense
Mais imparfaite.
L'homme est un être de transition ;
Il n'est pas le stade ultime
Ni le couronnement de l'existence sur la terre.
Le courage et l'amour sont les seules vertus indispensables ;
Même si toutes les autres sont éclipsées ou endormies,
Ces deux-là garderont l'âme vivante.
Tu penses que l'ascète
Dans sa cave ou sur le sommet de sa montagne
Est une pierre et un fainéant.
Qu'en sais-tu ?
Peut-être emplit-il le monde
Des puissants courants de sa volonté
Et la change-t-il par la pression de son état d'âme.
Celui qui acquiert pour lui seul acquiert mal,
Même s'il appelle cela ciel et vertu.
Quand tu te prends à mépriser quelqu'un,
Regarde dans ton cœur et ris de ta folie.
Je deviens ce que je vois en moi même.
Tout ce que la pensée me suggère, je peux le faire,
Tout ce que la pensée me révèle, je peux le devenir.
Telle devrait être l’inébranlable foi de l’homme en lui-même,
Car Dieu habite en lui.
L'amour de Dieu et la charité envers les hommes
Est le premier pas de la sagesse parfaite.
Ne te soucie point du temps ni du succès.
Joue ton rôle,
Que ce soit pour échouer ou pour prospérer.
Le monde entier est mon sérail
Et chaque être vivant en lui,
Chaque existence inanimée,
Est l'objet de mon ravissement.
J'ai échoué, dis-tu.
Dis plutôt que Dieu décrit des cercles
Autour de Son but.
Quand tu entends une opinion qui te déplaît,
Etudie et découvre la vérité qu'elle contient.
L'immortalité, l'unité et la liberté sont en nous
Et y attendent notre découverte ;
Mais pour la joie de l'amour,
Dieu en nous sera toujours la multitude.
Examine-toi sans pitié,
Alors tu seras plus charitable
Et plus compatissant envers les autres.
La foi est une intuition
Qui non seulement attend l’expérience pour être justifiée,
Mais qui conduit à l’expérience.
C'est un miracle que les hommes puissent aimer Dieu
Et pourtant ne parviennent pas à aimer l'humanité.
De qui donc sont-ils amoureux ?
Aime et sers les hommes,
Mais prends garde de ne pas désirer leur approbation.
Obéis plutôt à Dieu au-dedans de toi.
Toute parole et toute action
Jaillissent toutes prêtes
Du Silence éternel.
Sacrifice, sacrifice et encore sacrifice -
Mais pour l'amour de Dieu et de l'humanité,
Non par amour du sacrifice.
Le monde tout entier aspire à la liberté,
Et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes.
Tel est le premier paradoxe et le nœud inextricable de notre nature.
La raison s'adapte à la foi
Ou trouve des arguments pour justifier les instincts ;
Mais elle reçoit subconsciemment l'impulsion,
C'est pourquoi les hommes pensent
Qu'ils agissent rationnellement.
Change toute chose en miel,
Telle est la loi de la vie divine.
Les époques les plus saines de l'humanité
Furent celles où il y avait le moins de remèdes matériels.
Celui qui veut parvenir à un haut rang spirituel
Doit passer par des épreuves et des examens sans fin.
Mais la plupart des candidats sont seulement anxieux
De soudoyer l'examinateur.
Brise les moules du passé,
Mais garde intacts son génie et son esprit,
Sinon tu n'as pas d'avenir.
Ne fixe pas le temps ni la manière dont sera réalisé ton idéal.
Travaille et laisse le temps et la manière à Dieu omniscient.
La noblesse et la générosité
Sont le firmament éthéré de l'âme ;
Sans elles, nous sommes comme un insecte dans un donjon.